Henry Miller
Le Colosse de Maroussi
Le Colosse de Maroussi est une œuvre placée sous le signe de la lumière. Elle peut être lue comme le pendant optimiste des ouvrages plus critiques dont Miller est prolixe. On y retrouve d’ailleurs malgré tout des traces de la critique du capitalisme et de la société industrielle américaine. Une critique qui se nourrit ici de la valeur de « l’homme grec » qui subjugue Miller.
Tout l’enchante et le charme en Grèce. Les paysages empreints d’antiquité, d’histoire et d’expressivité sont autant de prétextes pour parler de la richesse spirituelle de la Grèce. Les rencontres qu’il fait lui parlent tour à tour de cet « Eden » grec qu’il découvre et de son Amérique natale qu’il fuit.
Henry Miller
Pour beaucoup, Henry Miller (1891 – 1980) est irrémédiablement lié à ses œuvres les plus provocantes comme Tropiques du Cancer ou La Crucifixion en rose. Pourtant l’œuvre de ce géant de la littérature du XXème siècle va bien au-delà. La contestation de l’Amérique puritaine que porte en lui ce descendant d’immigrés allemands l’amène à produire de nombreux ouvrages parmi lesquels Dimanche après la guerre ou Le Cauchemar climatisé.
Vogue avec Miller
L’itinéraire Vogue avec Miller vous propose de suivre les étapes du voyage initiatique de Miller en Grèce.
Comme il l’écrit, durant cette expédition, “chaque halte est un seuil nouveau sur le sentier marqué par les dieux. Il y a des stations pour le repos, la prière, la méditation, l’action, le sacrifice, la transfiguration…”
Poros : l’étroit canal qui sépare l’île du Péloponnèse inspire à Miller sa première étape : « l’illumination matricielle ».
A Hydra, subjugué par cet énorme rocher nu qui sort de la mer, Miller vit « l’épreuve du roc ».
A Spetses, après une traversée téméraire avec Katsimbalis, Miller nous livre sa pensée sur la « folie de l’écrivain ».
Epidaure est pour Miller le sommet de son itinéraire. Dans la douceur des collines du Péloponèse, dans ce lieu dédié à Asclépios le guérisseur, il trouve la paix et la guérison tant de fois recherchées.
A Mycènes, comme dans une forme de redescente vers les réalités du monde, Miller est frappé par les proportions gigantesques des lieux tout comme par la malédiction des Atrides. Du haut de la montagne où se trouve le site, il méditera sur la grandeur et la décadence de l’homme.